Vain et affreusement convenu, tout y est désespérément prévisible et superficiel. Dommage, on pouvait s’attendre à quelque chose d'un peu plus consistant et documenté sur les jeux de pouvoir dans le monde de la mode ou au moins sur la personnalité du "diable" dont il est question puisqu'il est inspiré d'un personnage réel.
Problème d'adaptation ou désir de ne déranger personne, quoiqu'il en soit on a simplement droit à un enchaînement de scènes filmées platement et sans aucune surprise ni originalité, à la manière d'une quelconque production télévisée. Le réalisateur David Frankel est d'ailleurs un habitué des séries type Sex and the City. Mais étrangement on ne retrouve là aucun moment impertinent ou décalé de cette série qui pourtant proposait un univers très proche de ce Diable habillé en Prada, la production n'ayant sans doute pas confié le film à ce réalisateur par hasard.
Pire encore, Meryl Streep est assez peu présente finalement. Elle y est impeccable mais ça ne surprendra personne de la part d’une des plus grandes actrices de sa génération. Au passage, si le succès du film la remet définitivement en selle pour une seconde carrière à sa mesure et qui tarde un peu à venir, ça sera déjà ça de gagné.
En face, Anne Hathaway y est en revanche très pénible avec son jeu ultra limité farci aux tics formatés série pour ado, style Kathie Holmes.
En fait c'est l'acteur Stanley Tucci incarnant le bras droit dévoué de Meryl Streep qui créé la seule surprise du film en jouant sur un registre tout en nuance un personnage qui aurait pu verser dans la plus épouvantable des caricatures.
La fin n'évite pas non plus l'un des leitmotive du cinéma américain qui consiste à transformer les comportements les plus odieux dans le monde du travail en leçon de vie dont la victime doit être reconnaissante au bourreau, sur le mode "tu seras plus fort après". Lamentable.
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