jeudi 24 juillet 2008

Catwoman

Dès le générique façon hiéroglyphes, on devine le salmigondis mystico-égypto-machinchouette qui va suivre avec grimoire, chat magique et tout le toutim. Bingo.

Pauvre chat qui passe allègrement d'un bon vieux matou à une redoutable créature en 3D très approximative. La scène "clef" durant laquelle la bestiole en chewing-gum souffle son haleine verdâtre dans la figure de Halle Berry sur fond de décharge vaut incontestablement le détour.

D'ailleurs la 3D est omniprésente et très mal venue, même Sharon Stone est retouchée numériquement dans presque tous les plans comme Johnny Depp dans Charlie et la Chocolaterie. Il faut un moment d'adaptation, car entre la retouche numérique et les paupières refaites, on a du mal à l'identifier. Heureusement elle tord la bouche pour faire la méchante et du coup on reconnaît bien son registre et demi de comédienne. Comme d'habitude, Sharon Stone ne fait rien et elle ne le fait pas très bien.

Halle Berry n'est pas en reste et joue extrêmement mal. Elle en fait des tonnes, particulièrement dans la première partie où elle fait la gourde. A sa décharge, il faut admettre que la scène où elle est censée être envoûtée par une boulette d'herbe à chat qu'elle se roule frénétiquement sur le visage n'est pas forcement le truc le plus facile à interpréter. Le prince charmant de service est transparent et seul Lambert Wilson joue un peu dans ce film, mais pas longtemps.

Passons sur l'intrigue poussive à base de cosmétiques empoisonnés dont on ne verra jamais les effets à part sur une photo, ainsi que sur la scène de cambriolage totalement parachutée durant laquelle Catwoman se livre aux exercices imposés de fouet, de miaoow et de cascades Nintendo où même la fumée des flingues est en 3D. Les fous sont lâchés, Michelle revient !
Quand à la grotesque et non moins gratuite scène de basket des rues sur fond de RnB, elle rendrait presque les 4 Fantastiques inspirés.

Le tout est inévitablement rehaussé d'un somptueux montage épileptique, procédé de sauvetage utilisé sans doute par un monteur médusé à la vision des bobines originales. Du coup le film ne tient pas éveillé par l'intrigue mais par le mal de crâne qu'il colle au bout d'une demi-heure.

A sa manière ce film est presque pédagogique dans sa manière de collectionner à chaque minute un mauvais choix. Du coup le calamiteux costume passe presque inaperçu dans ce best of ... boulettes.

2 commentaires:

Oli a dit…

La scène "clef" durant laquelle la bestiole en chewing-gum souffle son haleine verdâtre dans la figure de Halle Berry sur fond de décharge vaut incontestablement le détour.

Ah oui j'ai adoré cette scène !!!

RobbyMovies a dit…

Je n'en doute pas un instant :)